Anahita Norouzi

Mille soleils se cachent derrière les murs

Commissaire : Ariane De Blois
Samedi 12 février au samedi 9 avril 2022

Entrevue avec Anahita Norouzi
Plein sud, 11 février 2022

Mue par un intérêt pour les expériences migratoires, la pratique d’Anahita Norouzi interroge nos rapports affectifs aux autres et aux territoires. Conjuguant le passé et le présent, les récits personnels et les histoires collectives, l’ici et l’ailleurs, ses œuvres abordent de manière croisée le déplacement des personnes et la circulation des biens matériels. Elles explorent dans le même élan les notions de mémoire, d’appartenance, de pouvoir et de résistance.

L’exposition Mille soleils se cachent derrière les murs s’articule plus spécifiquement autour des thèmes de la botanique et du patrimoine. Les motifs végétaux et les références à des vestiges anciens se déploient à travers une constellation d’approches plastiques pour évoquer la vulnérabilité des corps, et pour interroger les matrices du pouvoir qui ordonnent, contrôlent et rythment de façon différenciée les vies humaines.

Composée d’un corpus d’œuvres réalisées au cours de la dernière décennie, l’exposition offre une entrée inédite dans le travail de l’artiste. Œuvres vidéographiques, documents d’archives, textes, fleurs séchées, sculptures de verre et cyanotypes floraux, confectionnés avec des plantes « étrangères », côtoient des poteries modelées par l’artiste à partir de fragments d’artefacts achetés sur eBay.

Le titre de l’exposition, qui s’inspire librement d’un vers du poète perse Saeb Tabrizi (1592-1676), réfère autant aux multiples échappées poétiques offertes par les œuvres de Norouzi qu’aux histoires de résilience qu’elles évoquent.

Note biographique

Anahita Norouzi est une artiste multidisciplinaire irano-canadienne de Montréal. Détentrice d’une maîtrise en arts visuels de l’Université Concordia, elle s’intéresse aux questions de déplacement en lien avec des notions comme celle de l’apatridie et de l’hybridité. Depuis deux ans, en collaboration avec le Centre de recherche sur la biodiversité de l’Université de Montréal, elle développe un projet de recherche sur les dimensions écologiques, culturelles et sociales des questions de migration, sous l’angle des plantes non indigènes qui sont apparues au Québec dans le prolongement des flux migratoires des populations. Sur le plan artistique, ses travaux intègrent la photo, la vidéo, la sculpture, l’installation, le texte et les dossiers d’archive. En 2021, elle a été lauréate du prix de la Fondation Grantham pour l’art et l’environnement et finaliste de la Bourse Plein sud.

Remerciements

Plein sud remercie la Ville de Longueuil et la Galerie de l’UQAM pour le prêt de matériel.

Rencontre avec l’artiste

L’artiste et la commissaire seront présentes en salle le samedi 12 février pour rencontrer les membres du public.

Anahita Norouzi, {One Hundred Cypresses}, 2013


Voir en ligne : Site Internet de l’artiste