L’incalculable corps-glitch est la deuxième itération de la première exposition individuelle de Marie-Ève Levasseur au Québec. Initialement présentée à la Galerie d’art Antoine-Sirois de l’Université Sherbrooke, l’exposition rassemble un corpus d’œuvres conçues entre 2019 et 2022, dont une œuvre de réalité virtuelle réalisée dans le cadre d’une résidence à Sporobole.
Réunissant un large éventail de médiums et d’approches — allant de l’installation à la vidéo, de la réalité augmentée à la réalité virtuelle — l’exposition pose un regard empathique sur le corps et sa présence physique, sur sa dimension sensible et sur son potentiel d’émancipation et d’optimisation à travers la lentille technologique.
Le travail de Marie-Ève Levasseur porte sur l’intimité, les interactions, les écosystèmes et la perception du langage et des images à travers les écrans, et il se nourrit de science-fiction féministe, notamment des écrits de Donna Haraway et de Rosi Braidotti. Ses projets font appel à la fabulation spéculative et évoquent des contextes dans lesquels se déploient des dispositifs fictifs. L’incalculable corps-glitch propose une réflexion qui ouvre un dialogue inter-espèces afin de réfléchir au système dans lequel nous vivons et ses futurs possibles.
Notes biographiques
Marie-Ève Levasseur vit et travaille actuellement à Montréal. Elle détient un baccalauréat en arts visuels et médiatiques à l’Université du Québec à Montréal (2008), une maîtrise (2014), ainsi qu’un diplôme de post-maîtrise (2016) à l’Académie des Arts Visuels de Leipzig, en Allemagne.
Son travail porte sur l’intimité, les écosystèmes non humains, les extensions du corps et la perception du langage et des images à travers les écrans. Son approche multidisciplinaire emploie divers médiums comme la vidéo, l’installation, la sculpture, l’animation 3D et la réalité augmentée ou virtuelle (AR/VR). Elle explore la proximité des surfaces technologiques et organiques dans un contexte post-humain, tout en s’inspirant de la science-fiction féministe.
Commissaire indépendante, Nathalie Bachand s’intéresse aux enjeux du numérique et à ses conditions d’émergence dans l’art contemporain. Parmi ses projets de commissariat, son exposition The Dead Web – La fin, initialement présentée à Eastern Bloc (2017), a été coproduite par Molior en Europe : au Mirage Festival à Lyon (2019), au Mapping Festival à Genève (2019) et au Ludwig Museum à Budapest (2020) en co-commissariat avec Béla Tamás Kónya ; elle était commissaire invitée pour Art souterrain 2021 Chronométrie ; son exposition DataffectS a été présentée à la Galerie de l’UQAM (2022) et elle a co-commissarié, avec Sarah Ève Tousignant, le festival SIGHT+SOUND 2022 Danser en attendant (la fin du monde), organisé par Eastern Bloc. Auparavant responsable du développement pour ELEKTRA-BIAN (2006-2016), elle est actuellement codirectrice artistique et chargée de projet pour Sporobole.
Remerciements
L’artiste tient à remercier Nathalie Bachand, Renaud Gervais, Andreas Giesecke, Guillaume Lévesque, Ariane De Blois et l’équipe de Plein sud. Plein sud remercie Sporobole pour sa collaboration.