Diane Gougeon

désenchantement / diane’s rainbow

Installation

Mardi 22 janvier au samedi 2 mars 2013
Vernissage le samedi 26 janvier 2013 à 15 h

Une publication avec des textes de Reilley Bishop-Stall
et de Marie Perrault a été lancée en avril 2013.

Depuis les débuts de l’humanité, l’arc-en-ciel envoûte et fascine. Il capte tous les regards. Couleurs et lumière, mystère et rêve : comme un pont, l’arc-en-ciel unit le ciel et la terre, l’ombre et la lumière, se plaçant d’office entre la pluie et le beau temps. Tant dans ses manifestations réelles que dans les multiples évocations symboliques qu’en fait l’être humain lorsqu’il s’en approprie les caractéristiques, la forme ou les couleurs, l’arc-en-ciel fait espérer des jours meilleurs.

S’il demeurait un mystère éthéré pour les anciens, sa nature est aujourd’hui expliquée, sans qu’il ne perde pour autant le ravissement universel qu’il exerce. Or l’artiste Diane Gougeon nous rappelle, dans son exposition à Plein sud, que de nos jours, c’est aussi la technologie qui exerce une grande fascination. Avec sa part de mystère et d’invention, la technologie peut désormais être considérée comme un pont entre notre monde réel et nos rêves potentiels.

{Glaçage}, 2008
Dispositifs de réfrigération, motif en flocage blanc, éclairage ultraviolet, afficheur à pastilles électromagnétiques, bassin en Styrène blanc, bande sonore

Avec savoir-faire et curiosité, l’artiste produit, dans la lignée de ses expositions récentes, une œuvre qui concilie art et technologie. L’exposition qu’elle nous propose à Plein sud marie intimement l’art à certaines conditions physiques et techniques, au point que l’un n’existerait pas sans les autres. Tous les éléments de l’installation posent avec pertinence la question même de l’existence de l’œuvre d’art. En supposant que l’œuvre repose sur une combinaison de facteurs et de mécanismes qui doivent être ensemble préalablement réunis pour qu’elle se réalise, sa temporalité est tout à fait semblable à celle de l’apparition et de la présence de l’arc-en-ciel dans la nature.

— Texte de Richard Théroux, communications


{PFFUIT !}, 2011
Ballons de latex imprimés, hélium,
poids de ligne à pêche, ficelle.
Dimensions variables

Dans notre environnement quotidien, un ensemble de phénomènes conditionnent nos faits et gestes ou influencent nos comportements, sans que nous en soyons pourtant toujours conscients. Dans son travail artistique, Diane Gougeon élabore des dispositifs qui empruntent aux technologies courantes (système de détection de mouvement, système de réfrigération, etc.) pour nous faire prendre conscience de ces microphénomènes qui se produisent autour de nous. Ainsi, plusieurs des installations récentes de l’artiste attirent l’attention du spectateur sur le mouvement des éléments naturels qui nous entourent, que ce soit l’eau, l’air ou la lumière, et sur les transformations qu’ils subissent. Pour son exposition à Plein sud, l’artiste créera une nouvelle installation qui combine plusieurs de ses préoccupations en s’attardant à un phénomène autant météorologique qu’optique : l’arc-en-ciel. Manifestation naturelle qui passionne les humains de toutes les cultures depuis des millénaires, l’arc-en-ciel a gagné une dimension mythique forte certainement grâce à sa beauté, mais aussi sans doute pour son caractère insaisissable. En effet, lorsque l’on essaie de s’en approcher, l’arc-en-ciel se déplace avec nous dans l’espace jusqu’à s’évanouir dans l’immensité du ciel. Cela a assurément contribué à nourrir la légende qui veut que l’on trouve à son extrémité un chaudron rempli de pièces d’or. L’installation à Plein sud sera une invitation à déambuler dans l’espace à la recherche de petits arcs-en-ciel produits par un système d’éclairage et des nuées de vapeurs d’eau. En parallèle, le spectateur pourra entendre différents commentaires de gens qui prétendent avoir trouvé le bout de l’arc-en-ciel, ce qui leur a procuré un immense bonheur. Ainsi, l’artiste nous invite, à notre tour, à entamer une discussion sur le réel et sur la perception que l’on choisit d’en avoir.

— Texte de Guillaume Sirois, été 2012

Plan de l’exposition à Plein sud


Notice biographique

Artiste montréalaise, Diane Gougeon détient une maîtrise en arts visuels, obtenue à l’Université Concordia (Montréal). Elle a présenté de nombreuses expositions individuelles au Québec et ailleurs au Canada (Ontario, Nouvelle-Écosse, Nouveau-Brunskwick), de même qu’en France (Troyes et Paris). Elle a également participé à plusieurs expositions collectives, principalement au Québec et en Ontario. De plus, elle a réalisé six œuvres d’intégration des arts à l’architecture sur le territoire québécois.


Publication

{Diane Gougeon}, couvertureReilley Bishop-Stall et Marie Perrault
Diane Gougeon
Longueuil : Plein sud édition
2014, 68 pages


Remerciements

L’artiste remercie Étienne Delage, Catherine Juneau, James E. Newman et Steve Topping.


À voir également

Du 2 mars au 17 avril 2013, Diane Gougeon présentera, à la Tour de la Bourse de Montréal, une installation intitulée Mémoire vive, dans le cadre de l’événement Art souterrain 2013.

Offerts en collaboration avec la Direction de la culture, du loisir et de la vie communautaire de l’arrondissement du Vieux-Longueuil, les Samedis Arts-Jeux permettent aux familles de découvrir l’exposition de l’artiste Diane Gougeon grâce à un atelier d’arts plastiques. Cette activité est gratuite et se déroule en continu de 14 h à 16 h tous les samedis de l’exposition, soit les 2, 9, 16 et 23 février 2013, ainsi que le 2 mars 2013. Veuillez noter que le samedi 26 janvier étant réservé au vernissage, il n’y aura pas d’atelier.